Les Loups de Mercy Falls, tome 1 : Frisson

Frisson a été LE livre qui m'a permis de réaliser que j'avais un gros défaut : je suis capable de vouloir (et de lire) un livre rien que parce que j'aime la couverture.
Oui. Rien que pour ça. Pour être honnête je ne suis même pas sûre d'avoir lu le résumé avant de l'avoir eu entre les mains.
Ça m'apprendra ! (mais faut dire que la couverture américaine est vraiment magnifique...).

Pour résumer rapidement, Grace vit dans une ville du Nord des États-Unis où il fait super froid en hiver, sa maison donne sur un bois dans lequel vit une meute de loups, elle a été presque tuée par cette même meute quand elle était petite et maintenant elle est fascinée par un des loups en particulier, et, chose étrange, ça a l'air d'être réciproque (attendez, faut que je reprenne ma respiration).

Quand elle se rend compte que "son" loup est en fait un humain (genre de loup-garou version thermomètre - l'explication arrive -) qui se transforme selon la température extérieure, elle est super contente Grace, parce que maintenant elle n'est plus zoophile, elle est juste une autre ado américaine amoureuse et niaise ! (Youpi ! Ou pas du tout.).
Mais tout n'est pas si rose, et on apprend vite que Sam (le garçon-loup donc), ne devrait plus rester un garçon très longtemps (Ooooh, quel dommaaaaage...).

Nous avons ici l'opposé du premier tome de Vampire Academy (qui, je le rappelle, avait brillamment contredit sa couverture méga-niaise avec une histoire mouvementée et intéressante) : une superbe couverture et une histoire qui n'en est pas une.

Oui. Parce que sur les 390 pages du bouquin, y'en a 250 qui donnent à peu près ça : Grace et Sam se regardent dans le blanc des yeux / Grace et Sam sont en voiture / Grace et Sam font la cuisine / Grace et Sam vont à la librairie (honnêtement, autant lire des Martine, c'est grossièrement le même concept, les illustrations en moins).
Heureusement, sur la fin, l'auteur se réveille (et le lecteur aussi par conséquent), et on a enfin droit à un peu d'action, un peu de stress et on se dit même "Tiens, j'vais peut-être lire le deuxième [parce que la couverture est jolie, et ça rendra bien sur mon étagère à côté du premier]".

Le style de l'auteur n'est pas désagréable, mais ça reste très passe-partout : pas beaucoup d'originalité (désolée, le truc du "Un chapitre, un protagoniste, un point de vue différent" est bien mieux maîtrisé par Georges R.R. Martin dans Le Trône de Fer, donc là ça m'a laissé une impression de fade) et une platitude qui m'a donné envie de dormir de nombreuses fois (je ne mens pas, je me suis couchée beaucoup plus tôt que d'habitude quand je lisais Frisson !).

Regardez comme ils vont bien ensemble...
J'peux pas laisser le premier tout seul, il va être triste !
Quant aux personnages... Mouais. Sam et Grace sont bien trop lisses, les autres ados du livre se ressemblent tous (les deux copines de Grace ne servent à rien et je les confondais sans arrêt), les parents de Grace tombent trop souvent dans les clichés des parents absents pour que ça soit crédible et le seul personnage que j'ai un tant soit peu apprécié c'est Beck, le père de substitution de Sam, qui a l'air d'être le seul à avoir de la personnalité...

En fait, ce qui m'a énervée dans ce livre, c'est qu'il n'est pas médiocre dans son ensemble, les 90 dernières pages sont vraiment pas mal, et je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir l'impression qu'un livre correct avait été découpé et délayé pour faire 3 tomes (et 3 fois plus de sous ?).
Je ne sais pas encore si je vais lire le second, j'aimerais bien trouver l'avis de quelqu'un qui n'avait pas vraiment aimé le premier et qui a fait l'effort de lire le deuxième, pour voir si le pourcentage de pages intéressantes est rédhibitoire ou non... À suivre donc.

Combien de cupcakes ?




6 commentaires:

louve a dit…

j'ai lu le premier et j'ai trouvé que cela se laissait lire sans être pour autant un chef d'oeuvre.
En même temps on a à faire à de la littérature jeunesse alors si les personnages sont si lisses c'est bien normal ^^

Elizabeth-Bennet a dit…

"elle est super contente Grace, parce que maintenant elle n'est plus zoophile, elle est juste une autre ado américaine amoureuse et niaise ! (Youpi ! Ou pas du tout.)."

Un grand merci pour le fou rire :D Frisson et Fièvre sont dans ma PAL, ma soeur vient juste de les lire (oui elle lit ma PAL avant moi ^^) et m'a dit que c'était bien sans plus.

Ah par contre, une fois n'est pas coutume, je préfère la couv' française pour Frisson.

Miawka a dit…

Ah moi j'ai adoré cette lecture. Mon côté fleur bleu a été très satisfait et les couvertures VO sont superbes (je confirme que Linger en vrai claque c'est dingue !).

Pour ma part, donc pas déçue loin de là, le second tome, dont j'ai lu 5 chapitres pour le moment est pas mal dans son début et j'aime l'encre de la même couleur que la couverture, c'est un point original et doux, très appréciable.

Cess a dit…

OMG je t'embrasserai !!! premier commentaire trèèès similaire au mieux que je lis ! A pars les 100 dernières pages, j'ai detesté. Niais à souhait. Il ne se passe rien... Bref je n'ai pas lu la suite, bien sûr...

Elizabeth-Bennet a dit…

Je suis en train de lire le second tome, et en lisant le premier, j'ai repensé à ton billet qui m'avait fait tant rire...alors me voilà :) Pour te dire que si j'ai trouvé Frisson sympa sans plus (Sam et Grace sont inintéressants au possible ^^), Fièvre est en revanche beaucoup mieux ! L'as-tu lu finalement ?

totorosreviews a dit…

j'ai beaucoup aimé l'atmosphère qui se dégage du récit :)

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