Warped

Warped est mon premier livre lu dans le cadre du Debut Author Challenge 2011, qui met en avant les auteurs qui publient pour la première fois cette année dans la catégorie Young Adult.

~

Tessa Brody, 16 ans, vit avec son père au dessus de leur librairie (le rêve !) et a pris pour habitude de l'accompagner dans ses recherches de volumes rares et anciens. Ce jour-là, pendant une vente aux enchères, son père se porte acquéreur d'un carton de vieux livres et d'une malle dans laquelle se trouve un manuscrit vieux de plusieurs centaines d'années et une tapisserie (au moins aussi vieille) représentant une licorne sauvage (oui bon, dis comme ça, ça fait un peu kitsch, je sais...).

Au moment précis où Tessa touche la tapisserie, elle se met à rêver debout. Mettant ça sur le compte de la fatigue, elle accroche la tapisserie dans sa chambre. C'est là qu'elle se rend compte qu'un fil en dépasse... Elle tire dessus, et un jeune homme clairement d'une autre ère apparaît dans sa chambre !
On apprend rapidement que Will a été piégé sous forme de licorne dans la tapisserie par Lily la Grise, à la recherche de l'immortalité. Maintenant que Will est libre, Lily recommence à vieillir et se met donc à la recherche de sa tapisserie, et elle ne s'arrêtera à rien pour forcer le jeune seigneur à y retourner.
Mais les Nornes, les fileuses de nos vies, divinités implacables, sont maintenant persuadées que si la tapisserie du Destin est pleine de noeuds, c'est à cause de Tessa, et elles réclament le retour des fils manquants, sans quoi la vie de Tessa pourrait se retrouver totalement altérée par un retissage....

~


Pour son premier livre, Maurissa Guibord a fait preuve d'une originalité rafraîchissante : un roman qui touche au paranormal mais dans lequel on ne retrouve ni vampire ni loup-garou ! (j'exagère pas tant que ça quand on voit tout ce qui sort avec le mot "vampire" dans le titre...).

Je m'attends toujours, dans une première oeuvre, à trouver des maladresses, des erreurs de syntaxe, des problèmes dans la chronologie... Et là, malgré des allers-retours dans le passé, on voit que l'auteure maîtrise totalement l'environnement dans lequel ses personnages évoluent.

Les Nornes et Yggdrasil, l'arbre-monde.

J'ai particulièrement apprécié les chapitres très courts, c'est le genre de trucs qui me fait dire "Bon, allez, encore un" et soudain il est 3h du matin...
Le style est fluide, simple, rapide à lire, c'est agréable, mais des fois ça a l'effet contraire... J'aurais aimé de temps en temps un peu plus de profondeur, de complexité, et j'aurais adoré avoir plus de détails sur la mythologie qui entoure les Nornes et Yggdrasil, l'arbre-monde sous lequel elles vivent.

Les personnages sont intéressants, Tessa est une adolescente, une vraie de vraie, et c'est quelquefois horripilant, mais Will, Moncrieff, Lily la Grise et Jackson Brody, le père de Tessa, rattrapent le coup en nous offrant des caractères recherchés et des méchants qu'on adore détester.

Quand on associe la mythologie Nordique au Moyen-Âge et au tissage de tapisseries, on se retrouve avec un roman qui pourrait être un peu désuet mais qui au final est surtout délicat et enchanteur. On reste dans le politiquement correct tout au long de l'histoire et la romance naissante entre les deux personnages principaux n'est pas vraiment surprenante, mais la lecture reste agréable.
Vivement une traduction française pour ceux d'entre vous qui ne lisent pas en anglais (et si jamais vous cherchez à vous lancer, le niveau de langage dans Warped est très accessible, c'est l'occasion !).


Combien de cupcakes ?




Incarceron

Depuis que j'ai lu Fahrenheit 451, je suis partie dans une période "dystopie", et je me rends compte que c'est vraiment un genre que j'apprécie énormément !
Dans cette veine et étant donné que je n'ai vu que des critiques élogieuses sur de nombreux blogs, Incarceron a vite rejoint ma liste de livres à lire de toute urgence.

~

Finn, un jeune garçon d'environ 17 ans, vit dans Incarceron, le monde-prison totalement hermétique mis en place par le gouvernement il y a plusieurs centaines d'années. Tout les gens d'Incarceron sont nés dans la prison, il n'y a pas d'autre possibilité, même si Finn est persuadé de venir de l’Extérieur. En proie à des crises violentes qui lui font voir un ciel étoilé, il est perçu comme un prophète capable de suivre les traces de Sapphique, le seul prisonnier à avoir réussi à s'échapper de la prison.

Claudia, 17 ans également, est la fille du Gardien d'Incarceron, et vit, comme toute la population de l'Extérieur, dans un monde intentionnellement bloqué au 18ème siècle. Elle a été promise au fils de la Reine dès son plus jeune âge, et la date de son mariage approche à grands pas. Mais Claudia a un caractère affirmé, et même les menaces de son père ne l'empêcheront pas de chercher à savoir ce qui se cache derrière ces manipulations diplomatiques.

Cependant, la découverte de deux clés de cristal, une dans Incarceron, l'autre dans le manoir de Claudia, va permettre aux deux adolescents de communiquer, et peut-être même de découvrir des choses sur eux-mêmes et sur leur entourage qu'ils n'auraient jamais imaginé.

~

L'originalité d'Incarceron réside dans le monde imaginé par Catherine Fisher.

L'environnement de Claudia, fastueux et désuet ne permet pratiquement aucune entorse au Protocole et force tout le monde, riches comme pauvres, à vivre coincés dans un 18ème siècle à peine amélioré.
Son seul allié est son tuteur, un des Sapient les plus érudit de sa génération. Mais la santé de Jordan est fragile, et il reste un employé du Gardien d'Incarceron, même s'il bénéficie de sauf-conduits généreux.

Même quand Claudia est dans une position malaisée, on imagine toujours son monde comme lumineux et agréable (il y est souvent fait référence à une nature luxuriante et verdoyante) même si on sent très bien qu'elle n'est pas entièrement libre.

Incarceron est diamétralement opposé à cela. Supposé être un organisme-prison s'autogérant jusqu'à devenir un paradis, on devine rapidement que quelque chose ne s'est pas passé comme prévu.
En effet, les prisonniers (et maintenant leurs descendants) se sont organisés en bandes, gangs et villages et vivent sous la surveillance perpétuelle de l'oeil rouge d'Incarceron.

La prison est vivante dans son intégralité et elle réutilise tout ce qui meurt indéfiniment. Ce monde est sombre, malsain, vicieux, et on sent la présence d'Incarceron à chaque page lue.

Je n'ai jamais réussi à m'attacher entièrement aux personnages, le caractère de Claudia m'a trop fait penser à celui d'une enfant gâtée, et celui de Finn m'a semblé trop détaché du monde et des évènements. Cependant les personnages secondaires font la force du récit, et Gildas, Keiro, Attia, Jordan, la Reine et le Gardien m'ont passionnée !

J'ai ressenti un certain déséquilibre dans le livre, dans le sens où même si je préférais le personnage de Finn, j'étais plus intéressée par les mésaventures de Claudia et j'ai donc traîné un peu sur les passages à l'intérieur de la prison.

L'histoire est rondement menée, même si quelques longueurs ont ralenti ma lecture, et les rebondissements m'ont tenue en haleine tout au long du livre. J'ai adoré la complexité des relations entre les personnages, les informations distillées au compte-goutte au fur et à mesure du déroulement du récit et les intrigues parallèles.

Même si je n'en garderais certainement pas un souvenir impérissable, ma curiosité est piquée, et j'ai sincèrement envie de savoir ce qu'il va advenir des protagonistes dans le tome suivant (je le garde pour dans quelques semaines, je n'ai pas envie d'enchaîner tout de suite cependant).

Combien de cupcakes ?


Billy Brouillard, tome 1 : Le Don de Trouble Vue

Ce Noël, pendant que mes cousins déballaient leurs cadeaux, mon regard a été attiré par un livre posé négligemment sur une table : "C'est à qui ça ?" "Ah, c'est à moi, je viens de le déballer" [insérez-ici un air "Pfff, les livres c'est nul" et imaginez mon désarroi].

Je n'ai toujours pas compris comment il a fait pour ne pas se précipiter sur cette BD vu que la couverture est à la fois magnifique et prometteuse (morbide, jolie et drôle à la fois, que demander de plus ?) mais bon, passons. JE me suis précipitée dessus, j'ai décidé qu'il me la fallait absolument et j'ai noté le titre dans un coin de mon esprit.

Un mois plus tard, c'est chose faite, je l'achète, et je le mets dans ma Pile A Lire en me forçant à ne pas me précipiter dessus comme une morphale. J'ai tenu deux semaines et je suis très fière de moi !

~

Billy Brouillard est un petit garçon doté d'un don fabuleux mais qui fout quand même un peu les chocottes : le don de trouble-vue. En effet, quand il enlève ses lunettes (que ses parents lui disent tout le temps de remettre, mais il s'en fiche), le monde lui apparaît disons... différemment. Et un peu plus macabre que la normale aussi.

Au début du volume, on découvre que le chat de Billy, Tarzan (qui n'est pas sans rappeler un Clark Gaybeul un peu plus soft) est mort. Il est tellement mort qu'il est tout raplapla et qu'il a des vers qui lui sortent des trous de nez...
Et ça, Billy, ça lui fait peur. Si Tarzan il peut mourir comme ça, tout le monde peut mourir. Même lui.
Hors de question ! Billy Brouillard ne se laissera pas faire comme ça, d'abord il veut des réponses ! Il questionnera donc le Père Noël, sa voisine fantôme Léa et tout un tas de créatures bizarres qu'il rencontrera au fil de ses aventures...

~

Ce premier tome des aventures de Billy Brouillard est loin d'être glauque, même si c'est un petit garçon très orienté sur le côté macabre et morbide de l'existence.
Le trait est fin et n'est pas sans rappeler les travaux de Tim Burton, même si c'est loin d'être la seule inspiration.

On y retrouve pêle-mêle de la bande-dessinée classique, le bestiaire de Billy, la Gazette du Bizarre, des portraits et des publicités diverses et variées.
Malgré l'âge du protagoniste, Billy Brouillard n'est pas une BD pour les enfants, elle correspond plutôt à la tranche d'âge 13-16 ans, même si les adultes y trouveront amplement leur compte.



Ayant toujours été une trouillarde de première, j'ai totalement accroché à la vision du monde de Billy, parce que je sais à quel point les enfants peuvent se persuader que l'ombre du portemanteau dans le coin de la chambre est en fait un vampire venu leur sucer le sang nuit après nuit.

Guillaume Bianco arrive à nous faire aimer ses personnages morbides, ses insectes carnivores et ses fantômes flippants (mention spéciale à La Petite Fille aux Couteaux) tout en gardant à l'esprit que Billy est un enfant et en nous laissant entrevoir à plusieurs reprises son innocence et sa naïveté.

J'ai hâte de pouvoir me procurer les volumes suivants car j'ai entendu dire que ça allait en s'améliorant, alors que j'ai déjà beaucoup aimé celui-ci... Et je suis maintenant à l'affût des prochaines dédicaces de l'auteur, j'adorerais rencontrer l'homme qui a imaginé Billy Brouillard et son monde à la fois tordu et adorable !

Combien de cupcakes ?


Mon Kindle, Amazon et moi


Et voilà, déjà 6 semaines de passées avec mon Kindle (enfin presque, mais je vous expliquerais plus tard...).
Je ne voulais pas faire un article tout de suite, ou même dans la semaine suivant Noël (oui parce que c'était un - merveilleux - cadeau), je voulais attendre d'en avoir eu une utilisation régulière, pour pouvoir pointer du doigt ce qui n'allait pas et ce qui était totalement génial !

Tout d'abord le Kindle 3 est super léger. J'ai eu en main d'autres e-readers, et y'a pas photo, il n'y a pas plus fin ou plus léger (j'étais même terrorisée à l'idée de m'endormir avec, persuadée que je roulerais dessus et que je pourrais lui dire adieu). Pesé tout seul, il fait 241 grammes, ce qui veut dire qu'il est moins lourd qu'un poche de 500 pages (j'ai vérifié sur ma balance de cuisine, je voulais pas raconter de bêtises).
 
Ensuite, le Kindle est super simple. C'est une liseuse électronique, pas un iPad, mettez-vous bien ça en tête ! Un écran e-ink uniquement en noir et blanc donc (en attendant que les écrans e-ink couleurs deviennent moins onéreux) qui est exactement pareil qu'une page imprimée. Même après avoir regardé je ne sais combien de vidéos, j'ai été bluffée en l'allumant, je ne pensais pas que ça pouvait être aussi précis.
Il n'y a pas d'écran tactile, seulement deux touches de chaque côté de l'écran pour tourner les pages (une grande pour aller en avant, une petite pour aller en arrière, la même chose à droite et à gauche, ce qui est bien pratique quand on change de main souvent pour lire...).
Un clavier basique en qwerty vous permettra de rechercher tout ce que vous voulez dans vos ebooks et de prendre des notes, même si c'est un peu difficile au début de "désapprendre" la place des lettres.

Le Kindle éteint (un des nombreux fonds d'écran magnifiques)

Je tiens cependant à préciser que le Kindle fonctionne avec un format propriétaire, c'est-à-dire que techniquement, vous ne pouvez y mettre que des ebooks achetés sur le Kindle Store d'Amazon.com. Le point le plus gênant est la pauvreté de l'offre en langue française (ce qui ne me dérange absolument pas personnellement, mais qui peut freiner pas mal de monde). Je dis bien techniquement, parce que tout est possible si on est prêt à faire sauter la garantie de son appareil (ce qui n'est pas mon cas) et à se procurer des ebooks piratés (ce que je refuse de faire de toute façon) en français, en anglais, en russe ou en portugais.

Les prix des ebooks ne sont pas forcément plus avantageux que les versions papiers, donc je fais toujours une comparaison pour voir quelle version est la plus économique. Les promotions exceptionnelles et les livres gratuits durant de courtes périodes sont très courants, et ça m'a permis de me procurer certains livres à des prix dérisoires.
Les grands classiques sont eux tous gratuits, il suffit de les acheter pour 0.00$ sur le Kindle Store et ils sont délivrés par la magie du Whispernet (si tant est que le wifi est allumé) directement sur le Kindle, sans avoir besoin de passer par l'ordinateur.

En moins de deux semaines, j'étais totalement conquise. Je pensais au début m'en servir principalement pour aller au boulot avec l'équivalent de plusieurs livres dans mon Kindle, ce qui allait alléger considérablement mon sac à main. Cependant je me suis vite rendu compte que c'était infiniment plus agréable de lire sur le Kindle quand j'étais au lit, c'est beaucoup moins lourd qu'un livre normal (surtout par rapport à un gros broché) et surtout, on n'a besoin que d'une main, donc l'autre peut rester bien au chaud sous la couette ! J'ai également réalisé que quand je lisais sur mon Kindle avant d'aller dormir, je lisais plus longtemps que quand je lisais un livre papier, parce que j'avais moins besoin de changer de place (mes poignets se fatiguent vite, donc je change tout le temps de côté pour changer de main).

Avec la Gelaskin "Bookshelf", dans la "Lighted Amazon Cover"
Je n'avais pas envie de mettre 70€ dans une housse Amazon (même si elles me faisaient bien envie, avec les taxes et l'envoi, ça devenait vraiment trop cher), donc je me suis contentée d'acheter une pochette fait main sur etsy.com (et une Gelaskin pour faire joli et éviter les rayures) et même si j'avais toujours un peu peur pour l'écran, j'ai baladé mon Kindle un peu partout... Jusqu'à...


Jusqu'à ce que, le mettant dans mon sac avec une tonne de choses j'oublie de le sortir avant d'aller à Disneyland Paris (oups!). Là je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé, mais en farfouillant un peu sur le net, j'ai supposé qu'il s'était allumé tout seul dans mon sac et que plusieurs des touches avaient été pressées bien trop vites et bim ! écran bloqué sur un des screensavers (même pas le plus joli !).

Pour faire court, j'ai tout essayé (soft reset, hard reset, branchement au PC), et la mort dans l'âme je me suis résolue à appeler le Service Client d'Amazon Kindle (en anglais donc, il a fallu que je me prépare mentalement avant de décrocher le téléphone).

Premièrement, si vous avez un fixe avec un numéro "normal" (pas un numéro de box internet), ils vous rappellent gratuitement (et si vous n'avez qu'un numéro de box, c'est pas grave, les appels vers les États-Unis sont gratuits !). En moins de 30 secondes j'ai un gentil monsieur au téléphone à qui j'épelle difficilement mon adresse mail et qui me demande immédiatement si mon Kindle est dans une housse ou une couverture, ce à quoi je réponds "Pas pour le moment, mais quand je le transporte oui."

Il me demande ensuite quel modèle de housse j'ai acheté vu qu'il ne le voit pas sur mon compte, je réponds "C'était un cadeau" vu que, je l'avoue, j'avais la flemme de dire où je l'avais achetée et tout. Et là, je ne sais pas pourquoi mais il a supposé que j'avais reçu en cadeau une housse Amazon basique, et me dit donc "On a un problème avec les housses Amazon basiques, donc je vais vous mettre un crédit de 60$ sur votre compte pour que vous puissiez commander la housse avec lumière intégrée."


J'étais totalement abasourdie. Il n'est en aucun cas sûr et certain de la housse que j'ai, et il vient de me donner 60$ pour acheter le top du top ?!
Bon bah... ok. Ne comprenant pas le rapport, je lui dis quand même que mon Kindle ne marche pas, il me conseille de le charger à fond et de rappeler quand c'est fait.

Le lendemain je rappelle, j'explique que mon Kindle est chargé, qu'il ne fonctionne toujours pas, je confirme que l'écran n'a pas l'air abîmé, qu'il est juste bloqué sur une image et je répète que je pense que c'est ma faute vu que je l'ai mis dans mon sac avec plein d'autres affaires.
Et là, de manière totalement naturelle il me dit "Quoi qu'il arrive je vais vous en renvoyer un autre, mais comme vous habitez en France je ne peux pas faire un remplacement standard. [silence au bout de la ligne] Bon avec les taxes et les frais d'envois ça fait 191.86$, donc je vous mets 192$ sur votre compte, et je vous commande un nouveau Kindle immédiatement, comme on est vendredi, il devrait arriver mardi." (au final, premier appel jeudi soir, deuxième vendredi à 22h30, Kindle reçu lundi à 10h, housse reçue dans la journée...)

Au final quand je reçois le nouveau Kindle je dois mettre l'ancien dans la boîte et leur renvoyer (avec numéro de suivi et assurance, ce qui coûte environ 25€). Si je note sur la boîte le montant de l'envoi (ce que La Poste fait de toute manière), ils me remboursent dans les 3 jours suivant la réception du Kindle défectueux.

Je n'aurais donc pas eu de Kindle pendant une semaine, mais j'ai gagné une housse en cuir avec une lumière qui me permettra de lire dans le bus le matin quand il fait encore nuit, et j'ai surtout l'assurance que si j'ai n'importe quel problème, Amazon se pliera en quatre pour m'aider. Je n'arrive pas vraiment à réaliser ce qu'il s'est passé, parce que j'ai en tête les services clients français de tout plein de sociétés qui bataillent pour ne pas remplacer/rembourser un article défectueux et là je me dis que je suis bien contente d'avoir choisi le Kindle !


Depuis que j'ai reçu ma "couverture" avec lumière, je suis aux anges, parce qu'elle est tout simplement géniale ! C'est sûr qu'on perd de la légèreté, mais là je n'ai plus peur de le mettre dans mon sac avec mes clés, mon parapluie, mon portefeuille, etc...Le Kindle s'enclenche très facilement sur la housse, et c'est de cette manière que la lampe peut s'allumer (pas de piles donc, juste une recharge un peu plus fréquente - toutes les 3 semaines au lieu de 5 - ). Sur la photo on a l'impression que la lumière est très inégalement distribuée, mais ce n'est pas le cas, j'arrive à lire ma page en entier dans le noir complet sans aucune autre source de lumière et sans me fatiguer les yeux le moins du monde...

Élixir

Sur ce coup-là, j'avoue, j'avais envie de le lire juste parce que j'ai vu le nom d'Hilary Duff écrit en gros sur la couverture...

Ce qui m'a le plus surprise ce n'est pas qu'une chanteuse s'essaie à l'écriture, c'est qu'une "Disney-star" si jeune veuille écrire un livre. On apprend vite qu'elle n'a pas écrit le livre toute seule, mais au moins c'est (partiellement) assumé.

~

Le père de Cléa a disparu il y a plusieurs mois sur les traces de l'élixir de vie, un breuvage légendaire supposé guérir et donner l'immortalité à qui le boit.

Sa mère se réfugie dans son travail de politicienne, et Cléa se repose sur ses deux meilleurs amis, Rayna et Ben, et sur son amour de la photographie, qui l'a toujours liée à son père.
Mais en développant les photos de ses dernières vacances en Europe (Cléa ne fait pas partie de la classe moyenne, vous allez vite vous en rendre compte vu la facilité avec laquelle elle prend l'avion pour des destinations diverses et variées), elle fait une étrange découverte : le même jeune homme mystérieux est présent sur chacune des photos, même quand il lui était physiquement impossible d'être là... Bientôt Cléa se met à rêver de lui, et de différentes jeunes filles, à différentes époques, avec qui elle se trouve beaucoup de points communs.

On va donc suivre les aventures de Cléa, qui se met à la poursuite en même temps de l'élixir de vie, de son père, de ses rêves et de l'homme-mystère (ça fait beaucoup mais elle y arrive, j'vous jure !).

~

Pour tout dire, j'avais pas mal d'aprioris sur ce livre. "Encore un truc à la noix pondu par une star(lette) en mal de promo" est la première chose qui m'est venue à l'esprit (et encore, j'aime bien Hilary Duff, alors c'est gentil !). C'est peut-être le cas, mais j'ai été agréablement surprise par l'originalité du thème (pas de vampires, c'est rare ces temps-ci...) et par l'auteur qui n'en fait pas des tonnes.

Attention cependant, ça reste une histoire d'amants maudits, d'amourettes d'adolescents saupoudrée de paranormal (et non pas de surnaturel à mon sens) qui vise principalement les jeunes filles/femmes romantiques.

Malgré une fin intéressante, qui donne envie de lire la suite (en cours d'écriture par Hilary Duff et Elise Allen), j'ai trouvé que le début était un peu lent et que les personnages étaient mis en place assez laborieusement.
Cependant ce n'est pas le défaut principal du livre.

J'ai eu un autre problème (et de taille) à la lecture : grammaticalement, c'est quelquefois bancal...
Dans un même paragraphe on passe du passé composé au présent, un retour au passé mais simple cette fois-ci, puis un tour vers l'imparfait. Je ne me suis pas renseignée plus que ça sur la concordance des temps, mais ça m'a, à plusieurs reprises, stoppée dans ma lecture (s'ensuivent cinq minutes d'interrogation sur la justification de ces changements de temps bizarres), et si jamais c'est grammaticalement correct, ça n'en reste pas moins très maladroit.

Une autre incohérence d'Élixir : le niveau de langage utilisé. Cléa, 17 ans, est l'héroïne principale, et elle est généralement accompagnée de personnes entre 17 et 25 ans (grand maximum), pourtant on a droit à des répliques telles que :

Je n'ai pas pu résister...
"- Que lui as-tu fait ?" (moment d'énervement et de rage)
"- Comment allons-nous faire pour aller à la maison ?" (stress intense)
"- Alors, tu as le coeur qui bat à toute allure ?" (durant une course poursuite en voiture)
et ma préférée :
"- Oh, mais nous ne pouvons pas." (situation... osée, position tendancieuse).

Je ne connais PERSONNE qui parle en inversion sujet-verbe quotidiennement, encore moins des ados, même s'ils sont très bien élevés. Pas besoin de leur mettre des insanités dans la bouche, mais un peu de spontanéité ne ferait pas de mal (l'utilisation de "on" à la place de nous, c'est quand même assez répandu...) parce qu'à certains moments ils perdent vraiment toute crédibilité, et ça m'a un peu empêchée de m'attacher à eux.

Cependant je peux pas dire avec certitude que ce que je considère comme des erreurs soit du fait des auteurs étant donné que le livre est passé par une traduction (rapide vu qu'il est sorti en octobre aux États-Unis), il faudrait lire la VO pour voir si ces problèmes persistent, mais je ne pense pas le faire, il y a bien trop de livres à lire qui m'intéressent plus !

Ça reste une lecture positive, même si je suis intriguée par la mesure de travail fourni par Hilary Duff sur le produit final. A ne pas mettre entre les mains de lecteurs trop exigeants, ça reste quelque chose qui se lit vite et qui pose les bases d'une série qui risque d'avoir un franc succès outre-atlantique.

Combien de cupcakes ?

(Peut mieux faire...)



Merci beaucoup aux Éditions Michel Lafon et à Livraddict pour ce partenariat !


Fablehaven, tome 2 : La Menace de l'Étoile du Soir

J'avais été plus qu'agréablement surprise par le premier tome de Fablehaven et j'avais dû me retenir pour ne pas enchaîner sur le deuxième immédiatement (je préfère faire durer le plaisir plutôt que tout lire d'un coup -- même si j'en serais largement capable !).

On retrouve Kendra et Seth à la fin de l'année scolaire qui suivait leur premier été à Fablehaven.
Kendra n'a plus besoin de boire de lait magique pour voir les créatures fantastiques, elle est donc aux premières loges quand un gobelin immonde, que tout le monde perçoit comme un garçon craquant, arrive dans sa classe.
Leurs grands-parents ne répondant pas au téléphone, Kendra et Seth se voient dans l'obligation d'accepter l'aide d'un inconnu, lointaine connaissance de leur grand-père, qui les entraînera dans une mission périlleuse à la recherche de la statuette d'un démon-crapaud...

Comme dans le premier tome, Brandon Mull nous balade allègrement au fil de sa plume, on ne sent pas les pages passer et on se retrouve vite plongé dans une histoire pleine de rebondissements (certains attendus, d'autres moins).
Kendra et Seth ont tout les deux grandi, elle a pris de l'assurance, il est toujours aussi impulsif, mais on ressent leur évolution tout au long du récit.
C'est un plaisir de rencontrer de nouveaux personnages, de découvrir que la réserve est encore pleine de secrets, et je dois avouer que j'ai bien rigolé en lisant les premiers émois adolescents de Kendra !

On se rend compte de la richesse du monde imaginé par Brandon Mull quand on réalise que les lieux dans lesquels l'histoire va se dérouler sont totalement différents du premier tome (à part la maison bien sûr... et encore, c'est pas centré sur les mêmes endroits). Les détails à foison construisent un environnement florissant dans lequel il n'y a aucun faux-pas (même si on mélange un peu tout les mythes... c'est le but me direz-vous !).

J'avais trouvé l'écriture un peu légère dans le tome précédent, ce n'est pas le cas ici.
L'auteur a pris de l'assurance et il y a moins de phrases "vides" (je sais pas si vous voyez ce que je veux dire... des phrases qui servent juste à remplir la page mais qui ne sont pas indispensables).
Si Le Fléau de l'Ombre continue sur la lancée de La Menace de l'Étoile du Soir, je prédis un coup de coeur !

Pour ceux d'entre vous qui aimeraient bien s'essayer à la lecture en anglais, Fablehaven est une série parfaite pour ça, il n'y a pas trop de vocabulaire compliqué (malgré les créatures mystiques), ça se lit vite et sans effort. N'hésitez plus !

Combien de cupcakes ?