Au Bonheur des Ogres

Et voilà, nous sommes le 27 décembre et j'ai déjà fini un des livres reçu à Noël... La malédiction des vacances c'est que les livres durent beaucoup moins longtemps ! (enfin je vais pas me plaindre, je sais que beaucoup d'entre vous sont déjà retournés au travail...).

Les livres de Daniel Pennac, je les connais depuis un bout de temps, ma mère les lisait quand j'étais encore à l'école primaire. Vu que toute la première partie d'Au bonheur des ogres avait une très forte impression de déjà-vu, j'avais certainement essayé de commencer la saga Malaussène il y a quelques années, mais Pennac ayant une écriture particulière, je n'avais jamais fini.

Ce premier tome campe les personnages qu'on retrouvera dans les 6 tomes de cette saga hors du commun. Benjamin Malaussène est le premier-né d'une fratrie nombreuse dont il s'occupe comme un père étant donné que sa mère n'est jamais là.

Ben travaille au "Magasin" (qui n'est pas sans rappeler la Samaritaine) où il occupe une fonction très originale : il est Bouc-Émissaire. Quand un client a une réclamation, il est appelé dans le bureau de son patron, se prend un savon, s'excuse, pleure, présente sa démission, et finit généralement par avoir ce qu'il veut : le client retire sa plainte et s'en va sans rien demander.

Quand le premier attentat à la bombe a lieu, Malaussène est là. Pour le deuxième aussi. Et le troisième.

Alors forcément, il se retrouve embarqué dans une enquête d'un genre nouveau, pendant laquelle il essaiera tant bien que mal de ne pas devenir le suspect parfait (quoi de mieux qu'un Bouc-Émissaire de métier pour porter le chapeau ?), de gérer sa soeur Clara qui photographie ce qui lui fait peur, Le Petit qui rêve d'ogres Noël qui deviennent réalité, Jérémy, apprenti terroriste, Thérèse, voyante à ses heures, Julius, son chien épileptique, et tant d'autres qui sont la vie de Benjamin.

Oui, il a l'air un peu méchant M. Pennac, c'est certainement
ce qui lui reste de ses années d'enseignant...
Pour être honnête, j'ai eu un peu de mal à accrocher au style de Pennac pendant la première partie du roman.

En effet, il y a énormément de dialogues intérieurs qui partent dans tout les sens, des grandes considérations un peu gavantes, et un nombre de personnages assez impressionnant qu'il faut prendre le temps de retenir.
Cependant, une fois que l'intrigue est lancée, je me suis retrouvée à vouloir le finir d'un trait (c'est ce que j'ai fait d'ailleurs, pelotonnée sous ma couette jusqu'à 4h du matin) pour comprendre le pourquoi du comment.

Je pense que je vais pas tarder à lire les tomes suivants, j'ai hâte de suivre le développement de tout les personnages, voir comment grandissent les petits, ce que va devenir Benjamin, etc...
On s'attache très vite à la famille Malaussène, ils ont tellement de personnalité que c'est dur de se dire qu'ils ne sont pas réels !

J'ai parfois trouvé le récit un peu décousu, ça part de tout les côtés, on ne sait plus où donner de la tête, mais c'est ce qui fait le charme de l'histoire : elle ressemble à ses personnages.

Un livre en dents-de-scie donc, mais qui est plein de personnalités, de défauts qui font son humanité, rafraîchissant parce que surprenant.
L'auteur ne mâche pas ses mots et ça change des romans contemporains classiques.

Combien de cupcakes ?

1 commentaires:

Léo Elfique a dit…

Salut,
Daniel Pennac est dans ma liste du Challenge ABC et j'avoue que j'ai hâte de la lire car on m'en a dit bcp de bien.
Ton article donc rajoute une couche de bons compliments sur ce livre.
Donc je suis encore plus impatient de le lire! :)

@+

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