Les Cathédrales du Vide

Une fois n'est pas coutume, je m'attaque ici (grâce à un partenariat Livraddict) à un thriller français, chose assez rare pour être notée. On y retrouve le vrai Paris, pas celui des touristes américains (quoique...) et pour changer, ce sera les services secrets européens et non pas américains que nous rencontrerons durant le déroulement de l'intrigue...

Avant toute chose, j'avoue, je n'ai pas lu Le Rasoir D'Ockham, le premier tome des aventures du commandant Mackenzie. La dernière page des Cathédrales du Vide me conseille de le lire si j'ai aimé lire celui-ci, mais cependant comme les deux enquêtes se recoupent, je pense que je serais beaucoup moins motivée en sachant déjà comment se finit le premier tome.

Dans Les Cathédrales du Vide on (re)trouve donc Ari Mackenzie, analyste de la DCRI (fusion des RG et de la DST), en arrêt maladie pour dépression, qui se soigne à coups de whisky et ressasse sans cesse l'enquête qu'on lui a retirée brutalement et sa rupture avec Lola...
Un agent secret belge lui propose de reprendre l'enquête sans en avertir ses supérieurs, pour le compte du SitCen (Centre de Situation Conjoint - en gros les RG européens). A partir de là, tout s'accélère : Ari refuse, son appartement est cambriolé, à l'autre bout du monde un scientifique s'échappe d'un complexe de recherche enfoui sous une cathédrale en pleine forêt vierge, Nicolas Flamel nous livre ses mémoires, une enquêtrice de l'ONU est assassinée en pleine rue et un mystérieux dossier disparaît...

La bande-annonce du livre (et oui, maintenant y'a des bandes-annonces pour les livres !) est disponible sur le site des éditions J'ai Lu :



Henri Loevenbruck tisse sa toile artistiquement, il vient placer une à une les nouvelles intrigues sans étouffer les précédentes et on ne perd jamais de vue le héros et ses motivations parfois discutables.
Le récit est très bien construit, des bases solides sont établies assez rapidement et c'est un délice de voir se mélanger des recherches scientifiques ultra-modernes à des notions d'alchimie qui datent de plusieurs siècles.

L'écriture est fluide mais ne tombe pas dans la simplicité à outrance et les nombreux (plus de 100) chapitres délimitent les différents points de vue et permettent au lecteur de bien se retrouver (ce qui n'était pas gagné au vu du nombre de personnages parlant à la première personne).

Une des choses que j'ai regrettée dans ce livre c'est que même si Paris est plusieurs fois décrite en détails (le café où Ari boit ses whiskys, les trajets en voiture, la maison de Nicolas Flamel), j'aurais aimé que Loevenbruck fasse de même pour les autres endroits du globe où l'on retrouve Mackenzie...
Par contre, j'ai vraiment apprécié les clins d'oeil à des personnages politiques et le fait que les nouveaux moyens de communication (Skype, Facebook, les blogs) soient utilisés sans que ça fasse forcé.

Henri Loevenbruck (il fait un peu peur, d'accord,
mais quand il chante ça va mieux !)

Les personnages secondaires sont fouillés, aucun ne m'a donné cette impression de superficialité que j'ai pu avoir en lisant des thrillers historiques/ésotériques américains, j'aurais peut-être apprécié de plus amples descriptions physiques mais mon imagination a comblé le vide laissé (peut-être intentionnellement) par l'auteur.

Mackenzie, quant à lui, a cette cassure qu'ont beaucoup de héros français, il est loin d'être parfait, à la limite de l'alcoolisme, déprimé, quelquefois égoïste et désagréable, mais attachant au possible.
On a quelques fois l'impression que quoi qu'il arrive il ne sera jamais satisfait de lui-même, du déroulement de sa vie et je l'ai trouvé un peu "chouineur" de temps en temps.

Au final j'ai beaucoup apprécié cette lecture, même si j'aurais aimé qu'il y ait plus de références à l'alchimie et à l'histoire des lieux sur lesquels se trouvent les différentes réserves de l'INF... Je ne me suis jamais ennuyée, mais même si les personnages étaient beaucoup plus intéressants que ceux de Dan Brown par exemple, je n'ai pas trouvé le récit aussi haletant...
Si vous voulez lire Les Cathédrales du Vide, je vous conseille réellement de commencer par Le Rasoir d'Ockham, parce qu'après ça sera trop tard, la majorité de l'intrigue sera dévoilée...

Combien de cupcakes ?



Merci encore à Livraddict et aux éditions J'ai Lu pour ce partenariat !

  

2 commentaires:

Merkillia a dit…

Han, j'avais jamais vu le trailer encore! Il donne bien envie en tout cas!! J'ai bien aimé le premier tome d'Ari Mackenzie, donc j'ai bien hâte de lire ce deuxième tome!!

Anonyme a dit…

j'ai aussi un bon moment à lire ce livre.

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