Timeless

Alexandra Monir, auteur de Timeless, est avant tout une musicienne et une chanteuse, et sort son premier roman cette année, catégorie "Young Adult". Quoi de plus normal pour une jeune femme de 25 ans à qui tout semble réussir...
Intriguée par le fait de voir comment une musicienne écrivait (sur la musique justement), et captivée par la couverture du livre (même si je me demande à chaque fois si Nolwenn Leroy n'a pas émigré aux US pour faire la couverture) c'est avec grand plaisir que je l'ai entamé dans le cadre du DAC 2011, organisé par The Story Siren.

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Quand une tragédie s'abat sur le monde de Michelle Windsor, elle est obligée de déménager de l'autre côté du pays, à New-York, pour aller vivre chez des grands-parents fortunés et aristocratiques qu'elle n'a jamais rencontrés.

Dans leur vieil hôtel particulier de la 5ème Avenue, rempli de plus d'un siècle de secrets de famille, Michelle découvre un journal intime qui la projette brutalement en 1910.

C'est là, en plein milieu de l'Âge Doré, que Michelle croise le garçon aux yeux bleus qui a hanté ses rêves toute sa vie - un jeune homme qu'elle a toujours voulu réel tout en sachant très bien que c'était impossible.
Elle se retrouve rapidement en train de tomber amoureuse de lui, et s'embarque par la même occasion dans une histoire d'amour impossible à travers les siècles.

Michelle finit par mener une double vie, essayant tant bien que mal de concilier sa scolarité dans un lycée moderne et ses escapades dans le passé. Mais quand elle fait une horrible découverte, elle est projetée dans une course à travers l'Histoire pour sauver le garçon qu'elle aime - une quête qui déterminera leurs destinées à tout les deux.

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Bien sûr, cette histoire de romance et de voyage dans le temps n'est pas sans rappeler Le Temps N'est Rien, chroniqué en fin d'année dernière, dans un développement un peu moins complexe (on reste dans du Young Adult, il faut pas que ça soit trop prise de tête non plus...) mais avec une différence notable : ici l'époque à laquelle l'héroïne se retrouve est toujours très importante, et très bien décrite.

Malgré la barrière des années qui sépare nos deux amoureux, ça reste une histoire à l'eau de rose assez classique, même s'ils sont beaucoup moins horripilants que peuvent l'être certains héros (je pense tout particulièrement à Grace et Sam de Frisson, qui m'énervaient énormément).


Ce qui est très agréable dans Timeless, c'est la délicatesse avec laquelle Alexandra Monir décrit les personnages, les lieux, les époques, et surtout les musiques (normal pour une musicienne de formation me direz-vous !). C'est avec plaisir qu'on suit Michelle dans ses voyages dans le temps, justement parce qu'on sait qu'on va se retrouver dans le New-York glamour des années 20,30,40, une époque très peu utilisée dans les romans visant cette tranche d'âge.

J'écris cette chronique quelques jours après avoir fini le livre, et il faut bien avouer qu'un des défauts majeur du roman c'est qu'il n'y a pas vraiment de moment particulier qui m'a marquée. J'ai le souvenir d'une lecture agréable, légère et bien écrite mais je ne me suis jamais retrouvée happée par l'histoire. Je trouve que c'est une lecture parfaite pour l'été qui arrive, qui se lit et s'apprécie en quelques jours et qui laisse présager un second tome tout aussi agréable.

Chose assez rare pour être notée, des chansons écrites, jouées, chantées et enregistrées spécialement pour le livre sont disponibles sur le site d'Alexandra Monir, des chansons que l'on retrouve durant la lecture et qu'il est très agréable d'entendre mises en musique.

Ce livre n'est pas encore traduit en français mais ça ne saurait tarder vu le succès qu'il a eu Outre-Atlantique. En attendant, pour ceux qui lisent en anglais, c'est un niveau très abordable.


Combien de cupcakes ?





2/12 pour le Debut Author Challenge 2011 !

L'Ombre du Vent



J'ai tellement entendu parler de L'Ombre du Vent que j'ai refusé de le lire plusieurs fois. Ne cherchez pas de logique dans ce raisonnement, il n'y en a pas, c'est juste mon esprit de contradiction qui faisait des siennes !

Finalement, c'est la lecture du résumé de Marina, de Carlos Ruiz Zafon, qui m'a donné envie, et je me suis dit qu'il était peut-être temps que je teste L'Ombre du Vent, pour comprendre l'univers de l'auteur....

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Daniel est un petit garçon d'à peine dix ans quand son père, libraire et veuf, l'emmène dans un endroit mystérieux qui va changer le cours de sa vie.

C'est au Cimetière des Livres Oubliés que Daniel trouvera (ou se fera trouver par) L'Ombre du Vent, livre qu'il est supposé garder tout au long de sa vie pour l'empêcher de sombrer dans l'oubli.

Fasciné par ce roman, Daniel va essayer d'en apprendre plus sur son auteur, Julian Carax, et sur les livres qu'il a écrits...
Au cours de son enquête, Daniel va apprendre qu'un des personnages du roman achète et brûle l'ensemble des éditions des livres de Julian Carax, même si ce dernier est déjà disparu, mort dans un duel à Paris. Qui est cet homme mystérieux ? Quel mystère cache la jeunesse de Julian ? La vie de Daniel va changer à tout jamais, même s'il ne le sait pas encore...

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Carlos Ruiz Zafon nous embarque dès les premières pages dans un Barcelone fascinant et merveilleux et en quelques lignes, le lecteur est plongé dans une lecture addictive. J'ai honnêtement eu beaucoup de mal à lâcher le roman, et même quand je faisais totalement autre chose, mon esprit vagabondait aux côtés de Daniel, Clara, Fermin, Julian et Penelope...

J'ai été sincèrement impressionnée par la facilité avec laquelle l'auteur peut écrire des passages entiers d'une beauté incroyable et passer subitement à un ton comique tout aussi réussi.

J'avoue, j'ai pleuré en lisant L'Ombre du Vent, mais j'ai aussi pleuré de rire (attention, cette annonce est à prendre avec des pincettes vu que je suis également capable de pleurer en regardant une pub pour EDF).
Les personnages, surtout les secondaires, m'ont touchée, et je m'y suis attachée presque sans m'en rendre compte, ce qui donne au roman toute sa force.
En effet, Daniel est secondé par une flopée de personnes qui, on l'apprend au fil de la lecture, ont tous une histoire propre, tout aussi intéressante que celle du héros, si ce n'est plus. C'est aussi la perspective de ces dizaines d'histoires parallèles qui prouve la dextérité de l'auteur. Il ne se sent pas obligé de toutes les explorer et permet donc au lecteur d'imaginer le déroulement de certains évènements, ce qui engage encore plus dans la lecture.

En y repensant, j'ai vraiment l'impression d'avoir eu le privilège de lire un petit joyau de la littérature contemporaine, nostalgique, doux et violent à la fois. Ce n'est pas surprenant qu'un guide touristique soit sorti pour diriger les amoureux du livre dans la Barcelone de L'Ombre du Vent, j'ai moi-même eu plusieurs fois l'envie de préparer un petit week-end en Espagne durant ma lecture !

Je ne m'étalerais pas plus longtemps sur ce petit chef-d'oeuvre (désolée de décevoir ceux qui n'ont pas aimé, j'avais presque envie de faire partie de votre groupe pour me démarquer, mais là c'est raté !) , si jamais vous avez l'occasion de lire ce roman, n'hésitez pas, savourez-le et profitez de la plume de Carlos Ruiz Zafon, qui possède certainement le stylo magique de Victor Hugo dont on entend parler dans l'histoire.



Combien de cupcakes ?


et bien sûr, le Cupcake Coup de Coeur !


Vampire Academy, tome 2 : Morsure de Glace

Le problème avec les volumes de Vampire Academy, c'est qu'on prend presque plus de temps à écrire son billet qu'à lire le livre en lui-même ! Ça fait donc plus d'un mois que je dois poster ce billet, et je fais traîner, traîner... Mais comme je commence à avoir envie de lire le troisième, il faut bien que je poste mon avis sur le deuxième avant...

Attention, il est possible que ce billet contienne des spoilers concernant le premier tome, j'essaie toujours de ne pas dévoiler l'intrigue, mais je ne voudrais gâcher la lecture de personne, donc continuez à lire en connaissance de cause !

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On retrouve nos deux héroïnes, Rose et Lissa, chacune avec leurs problèmes bien particuliers et leurs histoires d'amour de lycéennes (presque) normales.
Rose essaie de passer outre ses sentiments pour Dimitri et Lissa profite de son nouveau petit ami, Christian, qui semble la combler et qui lui permet (avec l'aide de quelques médicaments) de ne pas sombrer dans la dépression.

Cependant, ce semblant de normalité ne va pas durer longtemps... En effet, Dimitri et Rose vont se retrouver sur la scène d'un massacre orchestré par des strigoïs, qui se sont visiblement associés avec des humains pour arriver à leur fin.
Dans un esprit de protection des élèves, le séjour au ski organisé tout les ans par l'Académie devient alors obligatoire pour tout le monde (et peu d'élèves vont s'en plaindre vu le luxe outrageux de l'hôtel).

Ce n'est pas pour ça que les problèmes vont s'arrêter et Rose va rapidement devoir porter secours à ses amis, partis à la chasse aux strigoïs sur un coup de tête.

Mais rien ne se passera comme prévu et Rose se rendra vite compte que les décisions prises sans réfléchir ont un prix, parfois très élevé...

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C'est avec grand plaisir que j'ai une fois de plus retrouvé une couverture totalement ridicule pour ce deuxième tome de Vampire Academy. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, nous ne sommes toujours pas en présence d'un roman Harlequin (malgré quelques similitudes troublantes sur certains passages un peu niaiseux...).

Avant toute chose, il faut que je le dise, Morsure de Glace m'a laissée sur ma faim. Après un premier tome étonnamment bon, j'ai eu l'impression que le deuxième n'était qu'un prologue à une histoire plus importante (ce qui est peut-être le cas, la suite me le dira).

Si on m'avait enregistrée pendant la lecture, vous auriez pu entendre tout un tas de "Pffff, ridicule", ou encore "Nunuche, nunuche, nunuche". Et pourtant, je ne l'ai pas lâché et je l'ai fini en deux jours top chrono.
Parce que oui, les passages niais sont encore plus présents que dans le premier tome (au secouuuuuurs !) et les tergiversations amoureuses de Rose sont quelque peu horripilantes, mais Richelle Mead sait exactement où s'arrêter. Elle ne dépasse jamais la ligne floue entre la romance un peu niaise et le pathétique pur et simple.

Malgré pas mal de rebondissements, l'arrivée de nouveaux personnages tous plus intéressants les uns que les autres et des retournements de situation à couper le souffle, j'ai tout de même fini ma lecture avec l'impression que ce tome ne faisait que mettre en place les bases d'une histoire beaucoup plus intéressante. Au final j'ai eu l'impression de lire la première partie d'un livre et de finir juste au moment où l'action allait commencer (plus connu sous le nom de "Comment forcer les lecteurs à acheter le tome suivant le jour de la sortie"...).

J'espère que l'attente que je m'impose entre les tomes vaut le coup et que le troisième tome atteindra les 5 cupcakes !


Combien de cupcakes ?